Les avantages d'un réseau de chaleur

Bénéfiques pour l’environnement, sécurisants pour leurs usagers et la population, avantageux pour le pouvoir d’achat, encouragés par les pouvoirs publics : les réseaux de chaleur sont appelés à se développer fortement dans les années qui viennent

Bien-être garanti

@Aline Gamin

Un confort assuré : Température constante, maintien de la chaleur, pas d’interruption du chauffage, eau chaude disponible en permanence, tels sont les avantages des réseaux pour les usagers. De plus en plus nombreux et de plus en plus verts, les réseaux de chaleur séduisent de plus en plus d’utilisateurs.  Ils sont devenus une priorité de la loi sur la transition énergétique pour la croissance verte, avec un objectif de multiplication par cinq de la quantité de chaleur et de froid renouvelable et de récupération livrée par ces réseaux d’ici 2030.

La sécurité : pas de gaz, pas de stock de combustible, pas de chaudière dans l’immeuble, pas de conduits d’évacuation des fumées… Pour les occupants, aucun risque d’exposition ou d’intoxication au monoxyde de carbone.

La préservation du pouvoir d’achat et la sécurité énergétique

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L’énergie fournie par les réseaux de chaleur est proposée à un prix stable et bon marché, notamment parce qu’elle est produite en grande quantité et qu’elle permet la mutualisation des achats et des moyens de production. Pour la même raison, les frais d’entretien sont réduits (une sous–station est conçue pour durer plus de 30 ans sans baisse de rendement si elle est correctement entretenue). Par ailleurs, les réseaux de chaleur bénéficient d’une TVA à taux réduit (5,5%) quand ils sont  alimentés à plus de 50 % par des énergies renouvelables ou de récupération (EnR&R). Enfin, parce qu’ils recourent à différentes sources, les réseaux de chaleur peuvent s’orienter au fil du temps vers l’énergie la plus compétitive sur le marché et la plus respectueuse de l’environnement.

L’utilisation rationnelle des différentes énergies utilisées sur les réseaux de chaleur permet de maîtriser les coûts. Les rendements énergétiques sont optimisés et les consommations suivies au plus près.

Un Français sur cinq est en situation de précarité énergétique, c’est-à-dire qu’il éprouve des difficultés particulières à payer les factures d’énergie alors même que ses consommations ne cherchent qu’à satisfaire ses besoins élémentaires.

Faire reculer la précarité énergétique est un enjeu de société, au même titre que la réduction de nos émissions de gaz à effet de serre et la nécessité de développer l'usage des énergies renouvelables et de récupération.

Grâce aux mesures de stabilité des prix et de réduction de la TVA, ainsi que d’autres moyens tels que le Fonds solidarité ou les actions de coaching… les réseaux de chaleur constituent un moyen efficace de lutte à grande échelle contre la précarité énergétique

 

Une installation en toute simplicité

Pour l’utilisateur, rien ne change. Il règle son radiateur et ouvre son robinet d’eau chaude comme avec un système classique (chaudière ou chauffe bain gaz individuel, chaufferie collective en pied d’immeuble, chauffe-eau électrique).

Je respire mieux et la planète aussi

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L’environnement : Techniquement, les réseaux de chaleur peuvent utiliser n’importe quel type d’énergie. Si à l’origine, ils recouraient principalement à des énergies fossiles (pétrole, gaz naturel, charbon…), fortement émettrices de CO2, ils ont désormais pris le tournant des énergies renouvelables ou de récupération (biomasse, géothermie, solaire, valorisation des déchets ménagers, récupération de la chaleur jusqu’alors perdue par certains process industriels, comme la sidérurgie ou la chaleur des serveurs informatiques…), permettant ainsi de diminuer l’empreinte carbone du réseau. En parfaite cohérence avec les objectifs de la transition énergétique, les énergies renouvelables ou de récupération, le plus souvent locales, tendent à constituer la majorité du mix énergétique. D’ailleurs, l’Etat considère les réseaux de chaleur comme l’un des principaux moyens d’atteindre les objectifs que la France s’est fixés dans le cadre de la transition énergétique.  

Qualité de l’air et santé publique : Les villes qui ont misé sur un réseau de chaleur contribuent concrètement à l’amélioration de la qualité de l’air car c’est le mode de chauffage qui émet le moins de gaz à effet de serre.

La lutte contre la pollution de l’air représente un enjeu majeur puisque celle-ci a un impact direct sur la santé des citoyens. Les réseaux de chaleur limitent l’émission de particules en suspension, qui représentent un facteur de risques sanitaires, puisqu’ils ont davantage recours aux énergies renouvelables et de récupération plutôt qu’aux combustibles comme le fioul domestique ou le charbon.

Un coup de pouce à l’emploi

Les réseaux de chaleur favorisent l’emploi local et non-délocalisable, et cela pour deux raisons. Premièrement, qui dit énergie renouvelable et de récupération dit le plus souvent énergie locale. Quand on utilise la puissance d’une chute d’eau, la chaleur du sous-sol, la force du vent ou le bois des forêts à proximité, on s’appuie sur les ressources locales. Mais ces ressources locales peuvent aussi être industrielles : récupération de chaleur à partir des incinérateurs, des fumées industrielles ou des data centers par exemple. Deuxièmement, la mise en place d’un réseau de chaleur profite au territoire concerné en offrant des contrats aux entreprises de BTP locales, des marchés nouveaux pour les équipementiers et des créations d’emplois pérennes au sein des entreprises chargées d’exploiter ces réseaux dans la durée.

Selon le commissariat général au développement durable (CGDD), les réseaux de chaleur devraient créer 20 000 à 25 000 emplois par an d’ici 2020 (source CGDD 2011) :

  • 6 000 dans la construction de chaudières.
  • 4 000 à 5 000 pour l’exploitation des réseaux créés ou étendus.
  • 10 000 à 15 000 dans les services en aval (entretien des chaudières, distribution, etc).

La sécurité énergétique du pays. Grâce au recours croissant au bois, à la géothermie ou encore à la récupération d’énergie des centres d’incinération des déchets, les réseaux de chaleur permettent au territoire de développer une stratégie énergétique moins dépendante des cours des marchés des énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon), d’en limiter les importations et donc de limiter notre dépendance aux pays producteurs dont les intérêts politiques et économiques peuvent parfois être éloignés des nôtres.